IntroductionComparatif des thérapies manuelles
Ostéopathie d’Andrew Taylor Still, Chiropractie de Palmer, Étiopathie de Trédaniel,
Le paysage actuel des thérapies manuelles suisses est vaste et abscons.
En tant qu’étiopathe, je ne pourrais parler au nom des autres professions, n’ayant pas suivi leurs cursus, mais je peux vous donner le retour de nombreux patients qui ont consulté d’autres méthodes avant de venir nous trouver, et de vous donner leurs retours dans les grandes lignes.
Étiopathie et Ostéopathie sont souvent comparées, mais poursuivent cependant des objectifs différents et usent de techniques différentes. Toute affirmation contraire ne peut être le fruit d’une profonde méconnaissance de ces spécialités. Il est intéressant de comparer les différences au niveau théorique (marketing) et les différences au niveau pratique (expérience des patients).
I . Différences en théories
1.1 étiopathie
1.2 ostéopathie
L’ostéopathie est une approche holistique de la santé qui vise à rétablir l’équilibre du corps et à favoriser la guérison naturelle. Holistique signifiant qu’elle s’intéresse au patient dans sa globalité, à savoir ses dimensions : physique, psychologique, socioculturelle, environnementale et spirituelle. L’ostéopathie regroupe plusieurs mouvements, des ostéopathes mécanistes aux ostéopathes faisant du cranio-sacré, autant sur la forme que le fond, il existe de grosses différences entre les différentes formes d’ostéopathie, hélas sous une dénomination unique. Le premier se veut rationnel mécaniste lorsque le second se base sur l’énergétique (flux du liquide céphalorachidien). C’est bien pour cela qu’il n’est guère aisé d’expliquer les différences succinctement, la profession n’étant pas homogénéisée.
1.3 chiropractie
La chiropractie nous vient des États-Unis, se concentre quasi exclusivement sur les vertèbres. Elle est désormais basée sur des connaissances médicales solides, elle est concrète et rationnelle. Cependant les consultations sont généralement expéditives selon le retour des patients, dix à quinze minutes selon. En suisse la chiropractie bénéficie d’un magnifique statut, les chiropracteurs pouvant prescrire et leurs consultations étant prises en charge par LaMAL (Assurance de base).
II . Différences en pratique
Faire des études et obtenir un diplôme, c’est une transmission de savoir et d’outils. C’est un peu comme un tuteur qui nous permettra de nous réaliser sur le terrain.
Mais ce n’est pas parce qu’on transmet des outils à quelqu’un qu’il sera capable de s’en servir.
Et la transmission d’outils n’est pas encore suffisante pour développer compétences en manipulations. Même si certaines personnes ont plus d’affinités ou de facilités à développer ses compétences lors des études, cela s’acquiert réellement sur le terrain, en soignant des patients jour après jour : peaufiner, adapter, affiner son geste. C’est en forgeant que l’on devient forgeron. Il faut donc plusieurs années post-diplôme pour se réaliser dans ce type de métier.
Manipuler c’est un art : Il faut savoir pourquoi on le fait, comment et dans quel but, c’est ce qui différencie les thérapies précédemment citées au niveau théorique. Sauf que la finalité d’une thérapie manuelle, c’est une manipulation. Peu importe à quel point les théories se veulent scientifiques ou non, chaque praticien est un être humain différent. L’acquisition de ses compétences se fait selon le nombre et la diversité des cas traités. Deux praticiens ne pourront dès lors jamais être identiques dans leur pratique. Il va sans dire que chaque praticien développe ses compétences propres.
Et au final, soit le thérapeute a les compétences techniques nécessaires pour vous soigner, soit il ne les a pas.
Ainsi donc la dénomination (étiopathe, ostéopathe, chiropracteur) n’a que peu d’importance pour le patient, car ce qui compte, outre le coté intellectuel, c’est les compétences propres de la personne, à savoir s’il peut réaliser correctement la manipulation nécessaire, s’il peut techniquement réellement réussir à vous soigner. Les théories et le sérieux des formations augmentent certes drastiquement les chances de tomber sur un bon praticien, mais comme nous venons de le montrer, cela ne fait pas tout. Ces métiers ont toujours existé et portaient d’autres dénominations par le passé, ils tendent au XXIième siècle à se professionnaliser en le sens où les études théoriques sont plus poussées et tendent à se rapprocher de la médecine conventionnelle. Mais la pratique mécaniste est l’héritage revisité, voir réapproprié de nos ancêtres. Le bouche à oreille reste probablement le meilleur atout, à l’heure actuelle, pour vous guider vers un professionnel compétant.